Racontages

« Assurément, l’herbe maîtrisée par l’action humaine est un aliment de base. Elle réunit aussi histoires et croyances, car c’est pour l’espèce humaine une associée »

Leroy Gourhan

Sur mon chemin professionnel d’animatrice et formatrice dans le domaine de la nature et de l’environnement, j’ai rencontré le conte. Il est pour moi un moyen privilégié pour se frayer un passage au creux des sentiers un peu embroussaillés de l’amitié avec le monde sauvage qui nous entoure.

Je fais partie d’une compagnie de conteurs, « Paroles de Sources » qui colporte, en Lozère et ailleurs des histoires, racontées au détour d’un sentier, ou sous les lumières d’une salle de spectacle.

Bien sûr, je me régale à « conter fleurette », explorant les relations que l’Homme (et sans doute surtout la femme d’ailleurs !) entretient avec le monde végétal, mais je participe également à des spectacles sur d’autres thèmes (transhumance, transmission féminine, évolution de la vie…) que vous pouvez découvrir ici :

Journées « Cuisine vagabonde »

Nous avons tous déjà gouté un plat de plantes sauvages, comme la soupe à l’ortie ou la salade de pissenlit. La nature regorge d’autres végétaux comestibles moins connus et tout aussi savoureux. Les journées « Cuisine vagabonde » permettent de les redécouvrir, pour notre plus grand plaisir à tous.

Durant ces journée, nous apprenons à les reconnaître, les récolter, les cuisiner… et les déguster ! Chacun sera invité à partager ses propres connaissances et recettes.

Il y a deux saisons particulièrement propice pour se nourrir dans la nature : le printemps, qui fait la part belle à la verdure de toute sorte, et l’automne, moment privilégié des baies, des champignons…

Planning indicatif d’une journée (à adapter en fonction du projet, bien sûr) :

  • Rendez-vous à 10 heures. La matinée est consacrée à une balade – observations et récolte de plantes, sur un itinéraire très court (1 à 2 km), la récolte de plantes obligeant à passer beaucoup de temps le nez dans l’herbe !
  • A midi : Pique-nique partagé tiré du sac.
  • A partir du milieu d’après-midi :  préparation d’un « apéro-plantes », apéritif dinatoire confectionné avec nos récoltes
  • En fin de journée : à table !

Ces journées sont animée par Sophie Lemonnier, ethnobotaniste et conteuse.
Le prix est de 350 euros (incluant une journée de reconnaissance du terrain et la confection d’un livret pour garder la mémoire des plantes rencontrées et des recettes testées), auxquels il faut ajouter les frais liés aux ingrédients pour l’apéro-plantes.

Attention : en cas de localisation éloignée de Saint Laurent de Trèves (48), des contraintes supplémentaires pourront entraîner un surcoût, nous contacter.

Ethnobotanique

De tous temps, en Cévennes comme ailleurs, l’Homme pour répondre à ses besoins s’est tourné vers le monde végétal qui l’entourait, que ce soit pour l’alimentation, l’entretien de la santé ou d’autres usages comme la confection de vêtements, d’outils, de parfums…

Cette nécessité du quotidien a conduit à tisser des relations intimes avec ce qu’on appelle aujourd’hui la biodiversité, alors même que sa conservation est devenue l’objet de préoccupations aigües. Dans la crise écologique que nous connaissons aujourd’hui, s’il est essentiel d’apprendre à connaitre les espèces rares et remarquables, il est tout aussi nécessaire de retrouver ces liens sensibles avec une nature plus ordinaire. C’est ce qui est proposé dans la rencontre avec les végétaux sauvages, ceux qui vivent tout près de l’homme et dont on a oublié la valeur en tant que ressource abondante et renouvelable.

Les plantes messicoles

C’est dans le cadre de mon travail de formatrice dans l’enseignement agricole que je me suis intéressée aux plantes sauvages compagnes des champs de céréales, les messicoles, une flore remarquable encore bien présente sur nos causses lozériens.

Voici un extrait d’un article que j’ai écrit il y a quelques années pour présenter cette thématique méconnue des plantes messicoles aux lecteurs de la revue « l’Encre Verte » :

« A l’image des animaux que l’on qualifiait de « nuisibles » dans des temps révolus, il est des herbes que l’on dit « mauvaises » parce qu’elles poussent au coeur des cultures où le sauvage n’a pas droit de cité. Certaines d’entre elles, les messicoles, se sont fait une spécialité du champ cultivé de céréales, c’est le cas du bleuet, du coquelicot ou de la nielle des blés. Oubliées des listes de protection officielles, elles ont été longtemps négligées par les naturalistes, qui préféraient s’intéresser aux espaces moins « artificialisés ». Il faut dire que ces plantes sont pour la plupart des « étrangères » : passagères clandestines de l’agriculture, leurs graines se sont mêlées aux grains de céréales ; elles nous viennent ainsi du croissant fertile (Moyen-Orient) ou des espaces peu à peu gagnés par la révolution néolithique. Aujourd’hui leur statut est ambigu : elles trainent derrière elles un parfum d’indésirables, bannies par l’idéologie du « champ propre », et elles font dans le même temps partie intégrante de notre patrimoine culturel, évoquant souvenirs champêtres colorés et tableaux impressionnistes. Signe des temps, la gracile silhouette du coquelicot est aujourd’hui convoquée de façon récurrente dans les images voulant évoquer la biodiversité. Aujourd’hui le constat est fait de la menace de disparition qui pèse sur certaines de ces compagnes des moissons : si le coquelicot commun et le bleuet se portent encore bien, d’autres comme la nielle des blés, l’adonis ou l’aspérule des champs sont devenues rares.»

Les noms des plantes

Une herbe folle en fleurs

entendant son nom

je la vis d’autre manière

Teiji

Un atelier pour prendre le temps d’observer les plantes avec une loupe de terrain ou une loupe binoculaire (émerveillement garanti en entrant dans cette autre dimension), apprendre à repérer les grandes familles végétales pour s’y retrouver dans la jungle végétale, puis à reconnaître les espèces avec une flore.