Racontages

Les petites graines

Tombée dans les contes comme beaucoup de bambins à coups de « encore une histoire … », j’ai fait une rechute à 20 ans à l’occasion de ma toute première « nuit du conte » : je m’étais laissée entrainer dans une soirée improbable qui se tenait dans un amphithéâtre de la fac de Rouen où j’étudiais les Sciences de la Nature. Ce soir là quatre conteurs nous ont pris par la main et emmenés jusque fort tard dans la nuit explorer un autre versant de la connaissance du Monde ! C’est là que j’ai compris que les contes ça n’était pas que pour les enfants (ce qui fait la différence avec de célèbres bonbons !) et que nous avions tout autant besoin de cette manière là d’appréhender le monde vivant que de celle qui m’était enseignée dans ce haut lieu du savoir scientifique.

Des oreilles à la bouche

Depuis, j’ai continué à déguster avec gourmandise toutes les histoires rencontrées sur le bord du chemin, petits cailloux blancs de l’imaginaire. Et puis,un jour Roger Lagrave, infatigable conteur de terroir cévenol comme il aimait à se définir, est venu demander du renfort aux amateurs de contes locaux. Sans me poser de questions j’ai répondu « présente ! » avec quelques autres, et on est passés tout naturellement des oreilles à la bouche, c’est comme ça que « Paroles de Sources » est né.

Le conte comme outil d’éducation à l’environnement

Dans mon chemin professionnel d’animatrice et formatrice dans le domaine de la nature et de l’environnement, le conte est devenu pour moi un moyen privilégié pour se frayer un passage au creux des sentiers un peu embroussaillés de l’amitié avec le monde sauvage, explorant en particulier les relations que l’Homme (et sans doute surtout la Femme d’ailleurs !) entretient avec le monde végétal.

Des rencontres pour avancer

C’est en contant qu’on apprend à conter, mais la rencontre avec quelques conteurs accompagnateurs permet de chausser des bottes de sept lieues le temps d’un stage. La Fédération des Foyers Ruraux de Lozère, organisatrice du festival « Contes et Rencontres », nous a offert quelques occasions d’avancer. J’ai ainsi partagé avec Bernadète Bidaude de belles aventures d’écriture de récits de vie et de travail de la corporalité, de la voix et de la scénographie donnant naissance au spectacle « Le noir quart d’heure ».

Entre septembre 2010 et 2013 j’ai également eu la chance de rejoindre la formation longue organisée par Marc Aubaret du Centre Méditerranéen de Littérature Orale d’Alès. Ce fut l’’occasion de creuser plus profond dans ce terreau tellement fertile des contes du monde entier, de faire de nouvelles rencontres avec des conteuses et des conteurs passionnés.

Depuis, la parole contée continue à se tisser sur mon métier avec mes autres approches que sont l’ethnobotanique, l’ethnomycologie et l’observation naturaliste …

Voici les randos et spectacles contés que je propose actuellement

Conter Fleurette

Pourquoi les tiges de l’églantier sont toujours courbées vers le sol ?Comment une chemise de fil d’ortie conduisit un cruel …